Pluton dans le Capricorne

2008-2024

 


 
 

LA GRANDE HISTOIRE DU MONDE :

LE PÉRIPLE DE PLUTON DANS LE SIGNE DU LION

4 août 1938 - 9 juin 1958

 

Pluton transforme les mentalités, pousse les êtres humains dans leurs plus profonds retranchements. Il remet en question la société en dénonçant impitoyablement ses mensonges, ses intrigues, ses scandales et ses abus. Il incite l'Humanité toute entière à évoluer pour son renouveau. Selon les caractéristiques du signe qu'il transite, Pluton effectue un travail de en profondeur.

LE SIGNE DU LION SYMBOLISE :

 

DANS SA PARTIE LUMINEUSE, LE SIGNE DU LION SYMBOLISE PRINCIPALEMENT : le soleil protecteur - le père - le chef - le roi - l'autorité - les enfants et le père - le rayonnement - la célébrité - la reconnaissance - le sentiment de valeur personnelle - la réussite sociale, relationnelle et professionnelle - le pouvoir - la puissance - les richesses - la clarté - la lumière - la beauté - l'amour - la créativité - le théâtre -le jeu de rôles - l'image de soi - l'amour de soi.

 

 

SITUATION SOCIALE ET POLITIQUE

DE L'EUROPE ET DU MONDE EN 1938

LES GRANDES DICTATURES DU XX°SIÈCLE : FASCISME - NAZISME - COMMUNISME

Avec Adolph Hitler, en Allemagne, Mussolini en Italie, Franco en Espagne, Hiro-Hito au Japon, tous les acteurs du futur drame mondial sont en place. Leur dénominateur commun ? Ce sont des dictateurs, assoiffés de puissance et animés d'un esprit nationaliste redoutable. Leur folie du pouvoir absolu, leurs désirs de conquête vont les amener à conduire leurs nations respectives vers le chaos et la ruine. N'oublions pas d'ajouter au casting, Joseph Staline, responsable de vingt millions de ses concitoyens. Il appréciait beaucoup qu'on l'appelle « petit père des peuples de l'union soviétique ».

 

LE NAZISME (HITLER, LE FUHRER ) :

 

Un seul maître, un seul guide : le führer. En Allemagne, lorsqu'Hitler accède au pouvoir en 1933, il impose le national socialisme, mieux connu sous le nom de régime nazi, parti unique dont la doctrine repose sur le fascisme. A peine élu, il lance de vastes rafles d'arrestations notamment à l'encontre des communistes.

 

 

Très vite, les libertés publiques sont supprimées, l'administration apurée, les syndicats interdits. Pour renforcer son pouvoir, Hitler crée une police secrète : la Gestapo. Enfin, le parti se lance dans une politique de persécutions contre les juifs.

 

La démocratie est enterrée au profit du slogan : " Ein Volk, ein Reich, ein Führer" (un seul peuple, un seul état, un seul chef), la race aryenne.

 

LE FASCISME (MUSSOLINI, LE DUCE) :

 

A l'instar des Allemands, Benito Mussolini instaure dans la Péninsule italienne un régime fasciste. Un parti unique où t oute opposition est rigoureusement interdite. Au départ, le régime ne fait pas la chasse aux juifs. Ce n'est qu'à partir de 1935, en s'alliant avec l'Allemagne nazie, qu'il versera dans l'antisémitisme. La jeunesse italienne se voit embrigadée dans des groupements appelés « Fils de la louve ». Qui deviendront les futurs «  jeunesses fascistes ».

 

 

 

La culture est complètement muselée. « L'état propagande » fait main basse sur la presse, la radio, le cinéma. Mussolini se fait appeler LE DUCE, le roi, « celui qui ne peut être contesté ». Le parti unique organise des cérémonies grandioses et des travaux pharaoniques sont entrepris dans le but de frapper les esprits pour ainsi réunir un large consensus autour du Duce. Le but de Mussolini : renouer avec le faste et la grandeur de l'Empire romain. Entre 1935 et 1936, il lance ses troupes à l'assaut de l'Ethiopie.  Il est intéressant de noter que le peuple italien contribuera lui-même à renier le fascisme, dès 1943.

 

 

 

 

LE FRANQUISME ( FRANCO, LE CAUDILLO ) :

 

Le 28 mars 1939, les nationalistes espagnols remportent la victoire définitive sur les républicains. Leur chef, le général Franco, se fait introniser «  caudillo  du peuple espagnol  ». C'est la fin d'une guerre civile atroce qui aura duré trois ans et qui aura coûté au pays quatre-cent mille morts et autant d'exilés. Tandis qu'à Londres et à Paris, les gouvernements avaient évité de prendre parti en faveur de Franco, pour ne pas se compromettre dans ce conflit intérieur, Hitler et Mussolini s'étaient au contraire évertués à soutenir la dictature naissante.

 

 

 

Comme si la guerre civile n'avait pas assez causé de victimes, Franco poursuivit sa répression sauvage envers les communistes. Celle-ci fera autant de victimes que les combats eux-mêmes. Franco instaure en Espagne un régime autoritaire proche de celui de Mussolini, en Italie, mais avec une présence plus marquée de la hiérarchie catholique. Invoquant les difficultés intérieures de son pays, le dictateur se tiendra à l'écart de la seconde guerre mondiale et de son encombrant allié Hitler. Cette réserve permettra au régime franquiste, plus tard à la libération, de survivre à l'effondrement de l'Axe Berlin-Rome. Mais au prix d'un long isolement diplomatique.

 

LE COMMUNISME (STALINE, LE "PETIT PERE DES PEUPLES") :

 

Dès 1930, en Russie, une autre forme de dictature est en train de se mettre en place. L'époque des tsars est révolue. La révolution bolchevique d'Octobre 1917 n'a pas donné les résultats escomptés. Trotski et Lénine sont morts. Staline lui succède. Aussitôt il met en place un pouvoir absolu, basé sur le culte de la personnalité. Le fondement idéologique du stalinisme est la dictature du prolétariat .

Dans la réalité, ce système politique met en scène un seul homme, régentant à la fois le parti, l'État, la police .   Sur le plan économique, le pays accuse de gros retards sur tous les fronts. Staline décide de mettre fin à des siècles de paysannerie à la fois en tant que classe et mode de vie. Suite à la résistance des paysans, des millions d'entre eux sont exécutés ou exilés dans des camps de concentration en Sibérie et en Asie centrale.

 

C'est la fin du libéralisme économique initié par Lénine en 1922. Le commerce privé est interdit, les terres agricoles, désormais propriété de l'État, sont collectivisées. Les conséquences sont dramatiques. La famine touche trente millions de paysans, dont sept périront. Staline accorde la priorité aux industries lourdes afin d'élever l'URSS au rang de grande puissance industrielle. Il impose à son peuple sa principale vocation : servir l'état. Sur le plan international, Staline en août 1939, signe avec Hitler un pacte de non-agression entre les deux pays

 

La Russie est provisoirement à l'abri des appétits hégémoniques du führer. Pas pour très longtemps, car dès juin 1941, Hitler lance contre la Russie l'opération Barberousse. Les batailles de Leningrad et de Stalingrad marqueront le déclin progressif et la déroute de l'armée allemande dans les immenses steppes enneigées de Russie.La seconde Guerre Mondiale a permis à Staline de renforcer son pouvoir et son prestige. La rupture du pacte germano-soviétique de non-agression, va permettre au dictateur d'en appeler au patriotisme pour défendre le pays. Les victoires de son armée sur les nazis vont grandir son image.L'URSS sort victorieuse de la guerre et Staline impose la domination soviétique sur tous les pays de l'Europe de l'Est.

 

 

ENTRE 1939 ET 1958 PLUTON TRANSITAIT LE SIGNE DU LION

PLUTON DANS LE SIGNE DU LION POUR UNE DURÉE DE DIX-NEUF ANS

 

Lion
Du 4/8/1938 au 7/2/1939
Du 14/6/1939 au 18/8/1957
Du 13/4/1958 au 9/6/1958
19 ans

 

 

Du 8/2/1939 au 13/06/1939, Pluton opère une rétrogradation dans le signe du Cancer. A partir du 19/8/1957 Pluton pénètre dans le signe de la Vierge jusqu'au 12/4/1957. A partir du 10/6/1958, Pluton reste en Vierge.

 

Pluton révèle essentiellement la face cachée des situations et des êtres. En transitant le signe du Lion, il a fait émerger sa part d'ombres.

 

Pluton entre pour la première fois dans le signe solaire du Lion lors de l'été 1938. Après une rétrogradation d'une durée de quelques mois dans le Cancer, il revient occuper le signe du Lion le 7 février 1939. Il y restera jusqu'au 18 août 1957. Les dix-neufs années de présence de Pluton dans le Lion se subdivise en deux grandes périodes distinctes : la guerre, la terreur, les génocides. Ensuite, la paix, la prospérité et le renouveau.

*

OMBRES- BLESSURES-TRAUMATISMES LIÉS À PLUTON EN LION

 

L'égocentrisme, le narcissisme, l'image de soi dans le miroir -le désir de puissance, le goût du pouvoir, la domination, l'hégémonie -la réussite sociale, relationnelle et professionnelle exacerbée -les apparences, le qu'en dira-t-on -l'autosatisfaction -le patriarcat, le leadership.

 

L'HISTOIRE AVEC PLUTON EN LION : LA GUERRE 1939-1945

LE POUVOIR PAR LA DICTATURE : UNE GUERRE MONDIALE POUR SATISFAIRE L'EGO DES DICTATEURS

 

 

La guerre débute le premier septembre 1939. La Pologne est envahie. L'attaque de la France débute le 10 mai 1940. Les divisions allemandes passent par les Pays-Bas et la Belgique. Les troupes franco-anglaises qui s'étaient portées au secours des Belges doivent être évacuées d'urgence à Dunkerque en raison de l'avancée allemande. Les Français par milliers se jettent sur les routes, c'est l'exode. La situation tourne à la débâcle avec la progression de l'avancée allemande. Le gouvernement sonne la retraite générale et part en exil en Angleterre. Paris est occupée le 14 Juin. Le Maréchal Pétain signe l'armistice le 22 Juin à Rethondes.

 

Le 10 juin, les Italiens pénètrent sur le territoire français et occupent une partie des Alpes. A partir du mois d'août 1940, Hitler engage la Bataille d'Angleterre. Les bombardements se multiplient. La résistance anglaise, dirigée par Winston Churchill, contraint Hitler à renoncer à l'invasion des îles britanniques. Il tente alors d'isoler le pays avec des sous-marins, c'est la bataille de l'Atlantique qui durera toute la guerre.

 

Dès 1942, les troupes françaises placées sous le commandement du général Leclerc s'illustrent en Afrique au coté des alliés et combattent les divisions allemandes de l'Afrikakorps. Dans toute l'Europe, les dignitaires nazis font la chasse à leurs opposants politiques et aux résistants. Mais traquent également les homosexuels, les tziganes, les juifs.En janvier 1942, lors de la conférence de Wannsee, dans la banlieue Berlinoise, les autorités allemandes optent pour la "solution finale", c'est à dire la déportation et l'exécution systématique des populations juives d'Europe.

 

JAPON ET ETATS-UNIS ENTRENT EN GUERRE Le président des Etats-Unis, Franklin Roosevelt favorable à la contribution de son pays à la défaite nazie, rencontre Winston Churchill à Terre-Neuve. Ensemble, ils élaborent la Charte de l'Atlantique qui entérine la chute du dictateur allemand. Mais l'opinion publique américaine n'est pas prête à envoyer ses boys se faire tuer en Europe. Et pour cause, ils doivent faire face à une menace bien plus proche de chez eux. Sans les prévenir, les Japonais au large des îles Hawaï, bombardent la base américaine de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941. Stupéfaits, les Américains découvrent l'ampleur du désastre. Ils se voient contraints de riposter. Le 11 décembre, Hitler, allié du Japon, en profite pour déclarer à son tour, la guerre aux États-Unis.

 

 

 

 

 

LE VENT TOURNE POUR LES DICTATEURS

 

 

Dans le Pacifique, entre mai et juin 1942, les Américains remportent des batailles décisives dans la mer de Corail, à Midway et à Guadalcanal. Les Japonais doivent renoncer à la conquête de l'Australie.Tandis que les Anglais remportent la bataille d'El-Alamein, le 8 novembre, les troupes anglo-américaines conduites par le général Eisenhower débarquent en Afrique du Nord.

Sur le font Est, les Allemands se heurtent à la résistance soviétique à Stalingrad. Après cinq mois de siège, les troupes allemandes capitulent le 2 février 1943. L'ensemble des diverses Forces Alliées débarquent en Sicile en juillet 1943. Le 3 septembre, l'Italie capitule. Hitler intervient en plaçant Mussolini à la tête d'une République fasciste dans le nord du pays

 

Le 6 juin 1944, l'opération Overlord déclenche le débarquement des Alliés en Normandie sous la direction d'Eisenhower. Le 25 août, la 2ème D.B. du général Leclerc entre dans Paris.

 

Fin 1944, la France est pratiquement libérée. En décembre, Hitler tente une dernière offensive dans les Ardennes. Le manque d'organisation du quartier général allié aux problèmes d'approvisionnement en carburant précipite la débâcle annoncée de l'Allemagne. Le pays est cerné d'est en ouest par les troupes américaines et soviétiques. Celles-ci établissent leur jonction sur l'Elbe le 25 Avril 1945.

 

Cinq jours plus tard, Hitler se suicide dans son bunker de Berlin. Le 07 et 08 mai, à Reims et Berlin, l'Allemagne signe la capitulation sans conditions.En Italie, le peuple exécute Mussolini par pendaison.

FIN DE LA GUERRE DANS LE PACIFIQUE

1945- CONFERENCE AU SOMMET A YALTA : LES VAINQUEURS SE REUNISSENT POUR SE PARTAGER LE MONDE :

 

Les Etats-Unis parviennent à isoler les dernières troupes Japonaises dispersées dans les îles du Pacifique et récupèrent les archipels. En juin 1945, l'île d'Okinawa tombe. Cent-dix mille soldats nippons y laissent la vie. Le territoire nippon est désormais à portée des bombardiers.

 

Comme l'empereur Hiro-Hito refuse de capituler, Harry Truman, le nouveau président des États-Unis prend la décision d'écourter la guerre. Il décide d'utiliser la bombe atomique. La première explose sur Hiroshima, le 6 août 1945, la seconde le 9 août, sur Nagasaki. Elles feront cent cinquante mille victimes. Le 2 septembre le Japon capitule enfin marquant la fin de la deuxième Guerre mondiale.

 

Winston Churchill, premier Ministre Britannique- le Président Américain Franck D.Roosevelt et Joseph Staline se réunissent à Yalta.

TOURNANT DANS LE CYCLE DE PLUTON EN LION

 

LA LIBÉRATION - LA RECONSTRUCTION DE L'EUROPE -

LA RUPTURE ENTRE L'EST ET L'OUEST

DE NOUVEAUX CONFLITS LOCAUX SURGISSENT

Des idéologies contradictoires

La fin de la seconde guerre mondiale laisse apparaître un monde scindé en deux blocs antagonistes : l'Est à la doctrine communiste et l'Ouest, à l'idéologie capitaliste.

 

LA CREATION DE L'O.N.U.

 

 

Ces germes de division n'empêchent pas la constitution d'une assemblée destinée à protéger le monde de nouveaux risques de guerre. Le 26 Juin 1945 est signé, à San Francisco, l'acte de naissance de l'Organisation des Nations Unies. Elle a pour mission également de faciliter la coopération économique, sociale et culturelle entre les nations.

Le président américain, Harry Truman, décide de lutter par tous les moyens contre le système communiste institué par Staline. Depuis sa libération, l'Europe est exsangue. Ses populations risquent de se laisser attirer vers les idéaux gauchistes et de se rallier aux Soviétiques. Truman, en bon défenseur du bloc occidental, se doit d'aider l'Europe à se relever sur le plan économique. Quand un pays connaît la prospérité, il ne se tourne pas vers le totalitarisme.

 

Truman décide alors de monter un projet d'aide économique de grande ampleur. Ce sera le plan Marshall. Il s'imposera dans l'Histoire comme l'initiative de politique étrangère la plus réussie des États-Unis depuis la seconde Guerre mondiale.

 

Face à la proposition occidentale d'une stratégie pan-européenne de redressement qui incluait même l'Allemagne, les Soviétiques accusèrent les Américains et leurs principaux alliés de mettre la main mise sur l'économie européenne toute entière. C'est de là que vient l'appellation d'impérialisme américain.

 

Staline fait pression sur les dirigeants des pays de l'Europe de l'Est pour qu'ils refusent le plan Marshall.

 

De plus, il dénonce l'hégémonie des états de l'Europe de l'Ouest sur leurs colonies d'Afrique, d'Asie, du Moyen-Orient. Il prône leur indépendance et se propose de les aider à se libérer de la tutelle des états.

 

L'Europe devient le symbole des divergences d'idéologie entre l'Est et l'Ouest. En février 1948, un coup d'État communiste en Tchécoslovaquie instigué par l'Union soviétique, précipite la rupture entre les anciens alliés de la Seconde Guerre mondiale. Commence l'époque de la guerre froide et du rideau de fer.

LES RETOMBÉES DU PLAN MARSHALL

 

De juin 1948 à juin 1950, la mise en place du plan Marshall marqua le redémarrage de l'économie européenne des pays de l'Ouest. Des fonds de plusieurs milliards de dollars furent déboursés sous le contrôle du Congrès. Le secteur agricole se redressa. La lutte contre l'inflation montra tout de suite des résultats encourageants. Le commerce extérieur des États membres retrouva son niveau d'avant-guerre.

 

Sur le plan politique, il est certain que le plan Marshall contribua également à freiner considérablement l'expansion du pouvoir soviétique et à éviter les dérives de l'idéologie communiste. Mieux encore. En faisant de l'Allemagne un partenaire à part entière des vainqueurs, les Etats-Unis lui permirent de participer à la dynamique économique européenne et ainsi à s'intégrer dans la nouvelle Europe. Les relations franco-allemandes devinrent le ciment d'un partenariat solide qui fonctionne toujours aujourd'hui.

 

Le redressement de l'Europe créa l'étincelle qui déclencha une réaction en chaîne. L'année 1957 vit la conclusion du traité de Rome, qui mit sur rails la CEE, la communauté économique européenne.

 

L'OTAN POUR ASSURER LA PAIX

 

L'organisation du traité de l'Atlantique Nord ( OTAN ) fut créée pour contrebalancer la supériorité militaire soviétique en matière d'armes classiques. En effet si, dès la fin du conflit, les États-Unis s'étaient attelés à démobiliser leurs troupes, l'Armée rouge, par contre, maintenait plusieurs divisions au cour de l'Europe. Des stratèges militaires estimaient que l'Union soviétique avait la capacité d'envahir rapidement Europe de l'Ouest si Staline ou ses successeurs le décrétaient.

 

 

Pour pallier à cette menace latente, Américains et Européens conclurent un pacte au sein de l'OTAN. Ce pacte prévoyait de permettre à ces derniers de bénéficier de la couverture du parapluie atomique U.S. , dans le cas où les Soviétiques voudraient les envahir.

 

En 1949, lorsque les Soviétiques se dotèrent également de la bombe atomique. Désormais, Moscou pouvait à tout moment envoyer ses missiles bombarder les villes américaines. Inquiets, les Européens se demandèrent si les États-Unis les défendraient en cas d'attaque. En d'autres termes, seraient-ils prêts à sacrifier New York pour défendre Paris, Londres ou Bonn ? Ce fut l'un des grands enjeux de cette époque tourmentée qu'on appela plus tard la guerre froide.

 

LES EMPIRES COLONIAUX SE DISLOQUENT

 

La seconde guerre mondiale a sérieusement ébranlé le prestige des puissances coloniales. La France, les Pays-Bas, la Belgique ont été vaincus et occupés par les Allemands. La Grande-Bretagne sort épuisée du conflit. Les populations annexées éprouvent alors le désir de se défaire des liens qui les unissent encore à l'Europe. Les peuples colonisés d'Asie sont les premiers à réclamer le départ des Européens.

 

L'Inde entend jouer un rôle mondial en se faisant le chantre de l'anticolonialisme neutraliste. Le gouvernement britannique n'a plus les moyens d'affronter une nouvelle guerre coloniale. Il finit donc par concéder l'indépendance à l'Inde et au Pakistan en août 1947. La République indienne est proclamée en janvier 1950, une fois la Constitution élaborée, mais elle demeure membre du Commonwealth britannique.

Les dirigeants américains se chargent de faire pression sur les pays récalcitrants pour que ceux-ci procèdent au plus vite au démantèlement de leurs empires coloniaux.

 

Leur but : en faire de nouveaux partenaires commerciaux et par là-même de fidèles alliés.C'est pour cette raison que les États-Unis ne ménageront aucun effort pour empêcher les autorités néerlandaises de reprendre le contrôle de l'Indonésie. Plus tard, en1956, Eisenhower, le nouveau président élu, forcera la Grande-Bretagne, la France et Israël à mettre fin à l'occupation respective du canal de Suez et de la péninsule du Sinaï.

 

De leur côté, les grandes puissances communistes, l'URSS et la Chine continentale ( *), n'hésitent pas à apporter une aide précieuse à bon nombre de mouvements de libération nationale dans l'espoir d'affaiblir le camp occidental et d'attirer vers eux ces nouveaux États.

 

 

 

(*) La Chine a une frontière commune avec 14 pays : l'Afghanistan, le Bhoutan, le Myanmar, l'Inde, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Laos, la Mongolie, le Népal, la Corée du Nord, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan et le Viêt-Nam.

 

LA DÉCOLONISATION ARMÉE. LA FRANCE SE RETIRE D'INDOCHINE.

 

La France croit pouvoir reconquérir le Viêt-nam, où ses troupes combattent le Viet Minh - la Ligue communiste pour l'indépendance du Viêt-nam - depuis 1948 mais ses stratèges prédisent une guerre longue et coûteuse en vies humaines. Aussi, pour justifier cette guerre coloniale devant l'opinion publique mondiale en général et du gouvernement américain en particulier, elle la définit davantage comme une lutte anticommuniste que comme une guerre coloniale.

 

Ainsi, dès 1950, les États-Unis se déclarent prêts à aider matériellement l'effort de guerre français par la fourniture d'armements. Mais la position française en Indochine ne cesse de s'effriter. Après la reddition catastrophique du 7 mai 1954 de sa forteresse de Dien-Bien-Phu, la France réalise qu'elle ne peut plus poursuivre cette guerre lointaine et onéreuse au seul nom de sa lutte anticommuniste.

 

Paris accepte alors les conclusions de la conférence de Genève qui consacre l'indépendance de la péninsule indochinoise. Et tandis que le Nord du Viêt-nam passe sous le contrôle communiste du leader Hô Chi Minh, une dictature nationaliste s'installe au Sud.

 

 

 

 

LA CRISE DU CANAL DE SUEZ

En 1955 en Egypte, le Président Nasser cherche à créer l'unité du monde arabe autour de lui. Il projette la construction d'un grand barrage à Assouan pour stimuler la transformation économique et agricole du pays. Devant le refus de financement des Américains, Nasser décide de nationaliser la Compagnie du canal de Suez, voie d'eau d'une grande importance internationale dont les actionnaires sont en majorité français et britanniques. Voyant leurs intérêts menacés, Français et Britanniques décident de mener une action militaire concertée en vue de récupérer la mainmise sur l'administration du canal. Ils disposent pour ce faire du soutien militaire de l'État d'Israël qui, depuis sa création en 1948, se sent directement menacé par toute velléité d'expansionnisme ou de renforcement arabe. Nasser ne cesse d'ailleurs de proclamer sa volonté de détruire Israël. Le 29 octobre 1956, les armées israéliennes conquièrent le Sinaï. Une semaine plus tard, les troupes franco-anglaises débarquent à Port-Saïd. Le succès de l'opération est total : l'armée égyptienne est défaite en quelques jours bien que Nasser ait ordonné de couler une quarantaine de navires afin de bloquer définitivement le canal.

 

FIN DE LA PUISSANCE COLONIALE FRANCO-BRITANNIQUE DANS LE MONDE

 

Mais les grandes puissances mondiales n'apprécient pas du tout l'action de la France et de la Grande-Bretagne. L'URSS, qui est en train de liquider l'insurrection hongroise par la force, menace Paris et Londres de représailles nucléaires. En ce qui les concerne, les États-Unis, pourtant alliés traditionnels des puissances européennes, se plaignent de n'avoir pas été consultés au préalable. Ils n'apprécient absolument pas cette politique de la canonnière de type néocolonial et, à travers les Nations unies, exercent une immense pression financière sur le Royaume-Uni. De sorte que le corps expéditionnaire franco-anglais doit se retirer malgré la victoire militaire. Israël évacue aussi le Sinaï. C'est l'ONU qui prend en charge la remise en état du canal qui est rouvert à la navigation en avril 1957. Entre-temps, alors que Nasser a ordonné la destruction de nombreux oléoducs, les pays d'Europe occidentale sont confrontés aux premières restrictions dans l'approvisionnement d'essence et de carburants.

 

En fin de compte, Nasser sort grandi de cette épreuve de force. Il connaît désormais un immense prestige au sein du monde arabe. Il exploite à fond son image de martyr d'un complot impérialiste. Les nations européennes réalisent qu'elles ne sont plus des puissances mondiales : leur rôle sur l'échiquier international ne peut plus être qu'assujetti à celui des États-Unis. Il leur devient en effet très difficile de mener une politique mondiale indépendante. Leur influence dans la région du Moyen-Orient devient quasiment nulle. Aussi la France, soucieuse de garder l'apparence d'une grande puissance, décide de se doter d'une force de frappe atomique.

 

1956 - LES RUSSES ENVAHISSENT LA HONGRIE ET

ÉTOUFFENT L'INSURRECTION DANS UN BAIN DE SANG À BUDAPEST

 

Le 23 octobre 1956, tandis que l'attention du monde entier se focalise sur le conflit de Suez, qui engage les forces franco-britanniques aux côtés des Israéliens, les Hongrois se révoltent contre l'armée Soviétique. En effet, les Russes occupent leur territoire, depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le 4 novembre, les chars de l'armée rouge envahissent la Hongrie et écrasent la rébellion dans le sang. Le monde libre, y compris les Américains, n'osent pas réagir par peur d'une riposte des Soviétiques. Le fol espoir du peuple hongrois s'effondre et le pays s'isole encore un peu plus derrière le rideau de fer.

 

LA FRANCE ACCORDE L'INDÉPENDANCE À SES POSSESSIONS COLONIALES :

MAROC, TUNISIE ET ALGÉRIE.

 

La France continue à perdre son prestige colonial, ce qui ne fait que renforcer davantage les mouvements indépendantistes qui agitent déjà ses territoires d'Afrique du Nord. Elle se retrouve bientôt face à une crise majeure qui débute en Algérie avec le FLN (soulèvement du Front de libération nationale). La révolte s'étend ensuite au Maroc puis en Tunisie et finit par menacer le régime républicain du gouvernement français. En mars 1956, les Protectorats du Maroc et de Tunisie se voient accorder leur indépendance sans combat.

 

En Algérie, par contre, l'existence d'une forte minorité de colons européens farouchement opposés à la création d'une République algérienne musulmane, empêche l'émergence de toute solution à l'amiable. Le pays, constitué en départements, est en effet considéré comme une partie inaliénable du territoire national. Et ce n'est qu'à la fin d'une douloureuse guerre de huit ans - qui va de l'insurrection de 1954 aux accords d'Évian de mars 1962 - que l'Algérie devient un État indépendant. Plus de 800.000 colons européens quittent alors précipitamment l'Algérie et se réfugient en France.

 

La crise politique s'étend à la France. Le régime de la IV° République s'effondre. Le général de Gaule est appelé à la rescousse.

En 1958, lors d'élections anticipées, il est élu. Il crée la V° République.

 

 

Au Kremlin, en 1955, Nikita S. Khrouchtchev succède à Staline. Contrairement à son prédécesseur, il développe une politique de coexistence pacifique.

 

Mais les Occidentaux se méfient quelque peu de la nouvelle orientation politique adoptée par les Soviétiques. La méfiance et la peur, attitudes caractéristiques de la guerre froide, poussent les Européens à inclure la République fédérale d'Allemagne (RFA) dans leur système de défense. D'autre part, les Américains étendent leur parapluie nucléaire à l'Europe occidentale, y compris l'Allemagne. Du 18 au 21 juillet 1955, les chefs de gouvernements des quatre grandes puissances (États-Unis, Royaume-Uni, France et URSS) se réunissent à Genève. C'est leur première rencontre au sommet depuis dix ans. Les pourparlers portent à la fois sur la sécurité européenne, sur le désarmement et sur les relations Est-Ouest. Le sort futur sort de l'Allemagne est évoqué, sans pour autant trouver de consensus. Ce qui amènera bientôt l'Allemagne a se séparer en deux identités bien distinctes.

 

 

 

GUERRE DE CORÉE : UN NOUVEAU CONFLIT EST-OUEST.

CETTE FOIS PAR ETATS INTERPOSÉS.

 

Le 25 juin 1950, les troupes communistes de Corée du Nord franchissent le 38ème parallèle qui, depuis 1945, marquait la ligne de démarcation militaire entre le nord (sous influence soviétique) et le sud (sous influence américaine). Les Etats-Unis, partisans des coréens du Sud, en profitent pour demander à l'ONU d'appliquer le principe de la sécurité collective et de voter des sanctions contre la Corée du Nord.

 

En juin 1950, des forces aériennes et navales américaines débarquent dans la péninsule. Seize pays, dont la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, participent à la constitution d'une force internationale sous commandement américain. La Corée du Nord jouit par contre de l'appui diplomatique de l'URSS et de l'aide militaire de la Chine populaire.

 

C'est un coup dur pour la paix mondiale. Mais c'est également, un affrontement idéologique entre les deux géants : Russes et Américains. Ceux-ci n'ont aucune intention de se mener une guerre de manière directe. Ils préfèrent engager leurs forces, leurs moyens et leur prestige dans un conflit par Etats interposés. La Corée va en faire les frais durant les années cinquante avec les Français. Et le Vietnam subira le même sort dans les années soixante avec les Américains. Le conflit prend de l'ampleur. Après la Russie, ce sont les Chinois qui prêtent main forte aux Coréens du Nord. La Chine constitue désormais une menace sérieuse pour les Américains. Un nouveau conflit mondial d'envergure paraît imminent. Heureusement, le président Truman propose un armistice qui est signé en juillet 1953. Les États-Unis continuent d'apporter une aide économique importante à la Corée du Sud tandis que l'URSS soutient la Corée du Nord, rendant pour longtemps impossible la réunification du pays.

 

LE TRAITE DE ROME : VERS LA CONSTRUCTION D'UN VÉRITABLE

MARCHÉ COMMUN EUROPÉEN : LA C.E.E. - LA C.E.E.A. - L'EURATOM

 

La crise du pétrole, provoquée en 1956 par Nasser, pousse la Communauté européenne à étendre ses compétences vers la recherche et l'exploitation de nouvelles sources d'énergie telles que le gaz, l'électricité ou l'atome.Jean Monnet met en avant la nécessité pour les États européens de s'unir pour créer une industrie nucléaire capable de relever le défi énergétique que pose alors à l'Europe l'épuisement des ressources minières et sa dépendance vis-à-vis des producteurs pétroliers. La signature, le 25 mars 1957 du Traité de Rome instituant la Communauté européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom) marque une étape essentielle dans l'histoire de la construction européenne.

 

Les six états européens co-signataires du Traité viennent de mettre sur pied un marché commun caractérisé par une union douanière qui repose à la fois sur la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux et sur l'élaboration de politiques communes, notamment dans le secteur de l'agriculture et des transports. L'Euratom, qui consacre l'importance civile de l'énergie atomique, crée, quant à lui, un marché commun nucléaire.

TROISIÈME GRANDE PÉRIODE DANS LE CYCLE DE PLUTON EN LION

ÉVOLUTION DES MOEURS - LA JEUNESSE SE REBELLE CONTRE L'ORDRE ÉTABLI -

L'ARRIVÉE DU ROCK'N ROLL- LES IDOLES DES JEUNES

 

 

C'est presque toujours par le cinéma (et aussi par la musique) que les grands bouleversement de nos sociétés occidentalisées ont été annoncé. Au début des années cinquante, la télévision entre dans la plupart des foyers américains. Les jeunes déferlent dans les salles de cinéma et les drivings. Avec eux, le monde se met à changer. Très vite. Comme s'il avait besoin de rattraper le temps perdu. Au travers les quelques films cités sous-dessous, on est frappé de constater combien ceux-ci étaient annonciateurs d'un tout autre mode de vie.

 

 

LA FUREUR DE VIVRE : Film américain (1955) de

Nicholas Ray avec James Dean, Natalie Wood, Denis Hooper.

 

JEUNESSE EN REVOLTE 

 

Au début des années 50, le cinéma rend compte du malaise de la jeunesse américaine : après la bande de motards menée par Marlon Brando dans "L'Équipée sauvage", sorti en 1954 et les élèves révoltés de "Graine de violence" à l'affiche en 1955, c'est James Dean qui symbolise l'adolescence rebelle dans "La fureur de vivre". Sorti en fin d'année 1955, peu de temps après la mort de James Dean, "La fureur de vivre" retrace 24 heures de la vie de 3 adolescents de la classe moyenne de Los Angeles, aux prises avec leurs démons et la volonté de fuir un monde d'adultes qui ne les comprennent guère.

 

Dans ces années là, seuls les adolescents qui ont une vie dorée ressentent le mal de vivre, du moins, ils sont les seuls à le laisser transparaître dans leurs attitudes et leurs frasques. Mais après le tournage de ce film, plus rien ne sera pareil. Une jeunesse toute entière s'identifiera au mythe James Dean et c'est sa mort, le 30 septembre 1955, qui sacralisera l'idole, après qu'il se soit lancé à pleine vitesse sur une route de Californie avec sa toute nouvelle Porsche.

James Dean a dit : « Il faut vivre vite, mourir jeune pour faire un beau cadavre » . Cette phrase résume assez bien ce que pensent les adolescents. L'adolescence est une "maladie" qui, si elle n'est pas bien soignée, peut entraîner la mort. Ce film nous retrace les symptômes de cette affection, mais il est aussi un des meilleurs regards qui aient été portés sur la jeunesse.

 

Extrait d'un article de Philippe Tesseron

 

 

DÉLINQUANCE JUVÉNILE AU LYCÉE.

Ce film aborde les rapports difficiles entre un professeur débutant et ses élèves dans un lycée professionnel. C'est une étude réaliste et vigoureuse de la délinquance juvénile dans les milieux urbains populaires américains et des rapports entre les jeunes d'origines ethniques différentes.

 

Grâce à sa patience et sa foi en son métier, le professeur, interprété par Glenn Ford, va inculquer à ses élèves un comportement positif. Ce film reste incontestablement novateur, quelque peu avant-gardiste, et surtout très engagé si on le replace dans son contexte historique (sortie en 1955). Ce film semble prémonitoire au regard des problèmes actuels de de délinquence au lycée. C'est le premier film du genre qui mette le «  rock'n roll  » en valeur avec le célèbre " Rock around the clock " de Bill Haley et de ses "Comets".

 

Les idoles de papa (Frank Sinatra, Dean Martin, Perry Como) sont reléguées. La jeunesse se reconnaît dans une musique plus virile et plus sexy. C'est le temps du rock'n roll et de ses idoles (Elvis Presley, Cliff Richard, Paul Anka ). La jeunesse américaine découvre dans cette musique communément appelée par les adultes « musique de « nègre» un exutoire à son envie d'en découdre avec la société. C'est pourquoi rock et violence ont longtemps été associés.

L'arrivée d'une bande de motards dans une petite ville tranquille américaine va bouleverser les habitudes, irriter les habitants et dégénérer dans un climat de violence. Surtout lorsqu'une autre bande de blousons noirs débarque en ville. La bagarre est inévitable. Les chefs s'affrontent. Bilan : un mort.

 

Le rock exprime une double libération : des règles en général, du tabou sexuel en particulier. Il affranchit la musique de son carcan académique. Il rapproche les corps, exalte les esprits. Le rock libère la puberté qui se vit désormais côte à côte. Epoque exceptionnelle ou musique et cinéma semblent s'être donné la main pour donner naissance aux nouvelles idoles des jeunes. Dans le même temps, Elvis Presley, James Dean et Marlon Brando et Johnny Halliday en France ont libéré la génération montante de l'autorité et de la tutelle familiale.

 

LE ROCK

 

Aucun doute, la culture des teenagers se présente-t-elle à l'origine comme un formidable défi à la génération aînée, à ses valeurs désuètes, à son conservatisme. La jeunesse en révolte contre les pouvoirs établis se cherche une nouvelle façon de vivre le monde. Si James Dean restera un acteur de cinéma de légende, Elvis sans conteste l'égalera comme chanteur. Demi-dieux, tous les deux, ils ont inventé un style artistique qui n'existait pas. Les adolescents de l'après guerre se cherchaient des idoles pour les représenter.

 

Extrait d'un article de Michel Fize (Sociologue. Chercheur au CNRS, Centre d'Ethnologie française).

 

 

 

 

 

 
LA LIBÉRATION SEXUELLE
L'EXISTENTIALISME - ST GERMAIN DES PRÉS

L'existentialisme est un mouvement créé par Jean-Paul Sartre et sa compagne Simone de Beauvoir, relayé par toute une série d'artistes du monde des arts et des lettres. Existentialisme rime avec vie de bohème, jazz et fatalisme. Un quartier de Paris va devenir le lieu de ralliement du mouvement et devenir très vite célèbre . C'est St Germain des prés. L'après-guerre trouve ici un lieu ou affirmer son besoin de vivre. Pour la musique, elle va s'épanouir à travers deux axes la nouvelle chanson française avec Mouloudji, les débuts de Gainsbourg, Aznavour, Juliette Gréco... et le jazz avec Claude Luter et Boris Vian.

 

La vie nocturne se développe à travers l'ouverture des caves à l'exemple du Tabou. On y verra défiler des jazzmen américains comme Sydney Bechet. Bud Powell, Kenny Clarke, Miles Davis . Saint-Germain devient le rendez-vous d'une jeunesse intellectuelle libérée. Longtemps privée de distractions, elle manifeste sa joie de vivre au son de rythmes interdits. Les cafés deviennent à la mode , on s'y bouscule. Les Deux Magots et le Flore sont toujours, à ce jour, fréquenté par des artistes ou des écrivains. Les existentialistes sont les précurseurs du mouvement dit de la «Nouvelle Vague», annonciateurs de la libéralisation des moeurs dans les années 60.

 

LES PRÉMICES DE LA LIBÉRATION SEXUELLE

Ce film, devenu culte, propulse Roger Vadim et Brigitte Bardot au rang de stars internationales du cinéma Français . Brigitte Bardot devient avec ce film à la fois un mythe et un sex-symbol mondial des années 1950-60 , l' emblème de l' émancipation des femmes . Jeune fille à la fois modèle et diablesse, libre provocatrice ingénue et impudique, symbole de la féminité , de la liberté sexuelle , d'une révolution des mours . Ce film déchaîne des cascades de passion , d' idolâtrie et de coup de foudre autant que de l' indignation , de la colère ou de la haine.

 

Bardot a changé les mentalité, elle a osé le bikini, le short, elle a osé montré son corps. Pire, elle a décomplexé les jeunes filles de son époque en osant évoquer leur droit à connaître le plaisir des sens.

 

Lire ci-dessous un extrait du livre VIES PRIVEES consacré à Brigitte Bardot. C'est un long entretien réalisé par Henry-Jean Servat ( collection Albin Michel). Voilà ce qu'il écrit en préambule de son ouvrage :

« Dans la France Louis-Philipparde et mémére (de la fin des années cinquante, celle de Germaine Coty servant elle-même, a la louche, d'épaisses soupes de légumes à son mari René, président de la République, dans la salle a manger de l'Élysée, Brigitte fut celle qui osa. Elle osait aimer les murmures du vent, les rayons du soleil et les beautés de la nature. Ils la portaient et elle les incarnait. Non seulement sur le cinéma français des années soixante, mais encore sur un pays hexagonal aux mours engoncées dans ses carcans et ses corsets, belle et rebelle, elle fit s'engouffrer le souffle de la liberté, ce qui, a l'époque, ne paraissait guère envisageable. Et encore moins convenable. Brigitte Bardot a d'une certaine manière fait taire les hypocrites en leur clouant le bec avec sa splendeur insolente. Dans son film culte «Et Dieu créa la femme» où contrairement a la légende, elle apparaît nue mais ne montre jamais rien, Brigitte n'a toujours pas appris à être convenable. Elle n'a jamais rien fait d'autre que d'épater le bourgeois et de choquer la galerie. »

 

 

 

LA CONSCIENCE DE PLUTON

- L'ivresse du pouvoir (ombres) et le pouvoir intelligent (lumières)

 

 

•  Les faux et les vrais héros •  La défense infantile ou légitime du territoire •  Les fausses valeurs et les nobles causes •  Le faux « Moi » et le vrai « Moi » •  L'art comme moyen d'expression ou culte de la personnalité •  Remaniement du système éducatif •  La révolte des jeunes •  Débuts d'une certaine libération sexuelle •  Une nouvelle génération de parents •  Amour de soi et amour véritable •  Une réussite authentique plutôt qu'une réussite apparente

La génération des enfants, nés à l'époque de Pluton dans le signe du Lion, a beaucoup souffert d'une éducation dépassée, rigide, voire quelques fois cruelle.

 

 

UN SYSTEME ÉDUCATIF OBSOLÈTE REMIS TOTALEMENT EN QUESTION

 

Sur le plan éducatif et familial, les règles de la société étaient strictes. Les jeunes avaient peu de chance de faire entendre leur voix et leurs légitimes revendications avaient bien du mal à s'imposer. L'absence d'une pédagogie adaptée à la nouvelle époque ( fin de la deuxième guerre mondiale- liberté retrouvée) était flagrante. Les pressions religieuses restaient fortes et servaient de référence au système éducatif.

 

Combien d'enfants de cette génération n'ont-ils pas été brimés et même « cassés » par des diktats d'ordre théologique ou par de grands principes moralisateurs ! Le leitmotiv « C'est pour ton bien » était la réponse à tout.

 

INTEGRITÉ DU CORPS ET SEXUALITÉ 

 

Les parents, les maîtres et les religieux disposaient d'un pouvoir léonin sur les enfants mineurs. Ceux-ci constituaient des proies faciles pour tous les types d'abus. Et ceux-ci étaient monnaie courante au sein même du clan familial, de l'école, du collège. Que dire de la situation des homes, des asiles, des refuges ?

 

 

Vases clos de toutes les dérives surtout sexuelles. L'inceste, la pédophilie, la violence à l'égard des enfants n'étaient que fort peu dénoncées et demeuraient donc des tabous dont personne ne parlaient. Selon les bons vieux préceptes des religions et plus particulièrement ceux de la religion chrétienne, la sexualité était considérée comme honteuse et impure.

 

 

LE RÉVEIL DE LA JEUNESSE. LES JEUNES S'ÉMANCIPENT

 

Il faudra attendre le milieu des années cinquante pour que les premières grandes mutations interviennent au sein de la jeunesse. A cet égard, il est intéressant de constater que ces bouleversements coïncident avec la sortie de cycle de Pluton dans le Lion. En effet, les jeunes issus des années « Pluton en Lion » deviendront plus tard des adolescents en proie à la révolte et à la remise en question de l'ordre établi. On peut aussi ajouter que le phénomène dit de la « nouvelle vague » qui naîtra dans les années soixante a été provoqué par des jeunes issus de la génération de Pluton en Lion.Cette jeunesse follement éprise de liberté et d'envie de rompre avec le passé de leurs parents, est illustrée par des films célèbres.

 

On pense à « Rebel without a cause » traduit en français par « La fureur de vivre » avec en vedette l'acteur culte James Dean et à « The wild one » plus connu sous le nom de «  L'équipée sauvage » ou  « Le gang descend dans la ville » avec une autre star Marlon Brando.

 

Le monde des jeunes du début des années cinquante manie audaces, provocations, violence et révoltes. Il met en accusation le monde des adultes et dénonce leurs responsabilités dans les deux grands conflits mondiaux.

Les jeunes semblent s'être rassemblés pour clamer tous ensemble ; «  Plus jamais de guerres, avec autant d'horreurs ».

 

Sous le regard implacable de Hadès*, le socle de nos sociétés occidentales s'est lézardé. Les chefs d'entreprise, les pères de famille et les directeurs de conscience ont vu leur sacro-saint pouvoir ébranlé. Leurs manières de diriger le pays, les usines, les écoles, l'église ou leur progéniture ont volé en éclats.

 

LA BLESSURE NARCISSIQUE DE LA GÉNÉRATION 

 PLUTON EN LION 

Au cours de la fin des années 30, puis 40 et enfin début des années 50, la société exigeait que tous se conforment à ses attentes. Avoir sa propre identité était très mal considéré. Cette société hypocrite incitait à « accomplir son devoir ». Accomplir son devoir de père, de mère, d'époux, de patriote, de bon fils et de bonne fille. Le destin de chacun était tracé, conforme aux moules sociaux et culturels de l'époque. On parlait très peu de soi. On n'évoquait encore moins ses désirs et encore moins de ses peurs.

 

La crainte du péché était présente dans tous les esprits. Les églises faisaient encore recette de fidèles et le clergé restait puissant. On nageait en pleine lutte des classes. Les nantis avaient plus de chance que les pauvres d'échapper aux foudres divines et d'être pardonnés.

 

La valeur d'un individu était jugée en fonction de sa réussite sociale. Le « paraître »  l'emportait sur «l'être». C'est ainsi que les enfants de la génération «Pluton en Lion» ont grandi avec la hantise de l'échec qui s'est transformée en blessure narcissique.

 

On leur a inculqué le principe qu'il fallait à tout prix réussir. Et de préférence dans le plus de domaines possibles. Habités par la pression de l'excellence, la plupart n'a pas eu d'autre alternative que de jouer le jeu. La notoriété sociale est devenue le seul moyen de se faire entendre et d'être reconnu.

Quel jeune de la génération «Pluton en Lion» n'a pas rêvé de laisser son nom à la postérité ?

 

Vivre un quotidien banal. quel destin quelconque ! Pour le signe du Lion ?

 

Cette génération a essayé de se surpasser, de prouver qu'elle était la meilleure et qu'elle incarnait un idéal de vie aux yeux de tous : laisser son empreinte sur Terre. Au cours des décennies qui vont suivre, la génération « Pluton en Lion » souffrira d'une blessure narcissique. Le sentiment de « n'avoir pas vraiment réussi sa vie » les pourchassera notamment dans les années 80, beaucoup moins romantiques.

 

Mais qu'est ce que le succès ? Qu'est ce qu'une vie réussie ? Se comporter comme un héros ou une super woman ? Ou s'accepter tel qu'on est, apprendre à s'aimer tout simplement ? Au fil du temps, la génération des «  Pluton en Lion » finiront par comprendre que la réussite se construit « de l'intérieur ».

 

Le regard et le jugement des autres, qui comptait tellement dans leur enfance, ne les atteindra plus ! Ils n'auront peut-être pas « tout réussi » mais ils seront devenus des frères, pères ou maris qui acceptent leurs fragilités et explorent leurs vrais talents.

 

 

Ce dossier a été constitué par JM Valmont.
Il ne peut être reproduit en tout ou en partie qu'avec son accord
accompagné de la référence : www.Pluton_en_lion.htm
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Sources historiques :

 

http://www.herodote.net

http://membres.lycos.fr/jyduval/1939-194.htm

www.interet-general.info/ article.php3?id_arti...